Le patrimoine

Architecture religieuse

Eglise de la confrérie de Sainte Croix (XVème siècle) - Peinture murale rénovée a frescu classée aux Monuments historiques.

Eglise San Francheschinu datant du XVIIème siècle et faisant partie de l’ancien couvent des Récellets (l’orgue monté en 1871 est un des très rares instruments de Stoltz).

La statue de Francheschinu Mucchielli, natif du village se trouve sur la façade d’entrée.

Eglise Santa-Maria (XVème siècle), ancienne église paroissiale de style roman.

Architecture traditionnelle

Bâtis corses de type: casa, casone, palazzu, bergeries…

Ponts génois sur le Régolo et sur le Fium’Orbo (Ponte Mela).

Site romain au lieu-dit ‘’Pieve’’.

Canal d’irrigation creusé entre Chigari et le ravin de la Vadina, voté par le conseil municipal du 3 mars 1854. Mesure: 7000m de longueur.

Monuments

Fontaine de Neptune dont la statue de fonte est signée par Gabriel-Vital Dubray en 1856) fondue par le Val d’Osne en Haute Marne.

Patrimoine agro-pastoral

Il englobe aussi bien les anciennes aires à blé, le moulin, fours, les séchoirs…

Patrimoine industriel

Ancien site minier de la Finosa

Plomb argentifère, zinc, cuivre

Les premières prospections débutent en 1910 et se poursuivent jusqu'en 1922 avec une production de 400 tonnes de minerai de plomb et de cuivre (transportés jusqu'à la gare de Ghisonaccia à dos de mulet).
Le 17 janvier 1922, la concession dite de la Finosa est octroyée à la '' Société de Recherches des mines de Ghisoni '', siège social à Paris.
En 1924, elle cède ses droits à la '' Compagnie d'Exploitation des Mines, Minerais et Métaux '' qui construira une usine de traitement du minerai à proximité du Fium'Orbu, aménagera des logements ouvriers au hameau de Paganello,ouvrira une route,installera des rails Decauville et des câbles pour transporter le minerai.
En août 1925, cette société deviendra la '' Compagnie minière du Kyrie Eleison '', société anonyme au capital de 1 000 000F, présidée par l'ingénieur Charles Lucas de Peslouan. Ladirection de la mine est confiée à l'ingénieur civil De Venancourt. Une soixantaine d'ouvriers y travaillent, menant des luttes sociales pour l'obtention d'avantages en nature et l'amélioration des salaires.
En 1931, le minerai extrait est de 2 tonnes par jour. La crise de 29 et la chute du cours du plomb conduiront à la fermeture de la mine.
En 1949, la '' Compagnie Minière du Kyrie Eleison '' cède ses droits à la famille Ruymbeke actionnaire de la société. le site est réactivé jusqu'en 1957 avec une production annuelle de 40 tonnes de plomb marchand. La dangerosité de l'exploitation et le caractèreillégal de la cession conduiront àson arrêt définitif par arrêté préfectoral en août 1957.

Accés facile après une courte promenade dans une nature dense et variée depuis l'auberge de la vecchia Mina à 5 Km du village de Ghisoni sur la route de Ghisonaccia, . Si les galeries ont été bouchée par mesure de sécurité, il est possible de voir sur place certains vestiges de cette exploitation minière à ciel ouvert. En particulier, les installations de l'atelier de concassage et de la station de lavage ainsi que les ancienslogements ouvriers hameau de Paganello. Restauration possible auberge '' A Vecchia Mina ''.


Vestiges de la micro-centrale électrique datant de 1911.

Le 28 novembre 1911, le cahier des charges pour la concession d'une distribution publique d'énergie dans la commune de Ghisoni est signée entre le maire Cervetti et Marius Lacombe, exploitant forestier. La concession établie pour 40 ans, expire le 28 novembre 1951. La micro-centrale est installée dans l'ancien moulin situé au lieu-dit '' Biolino '', loué par Marius Lacombe aux sieurs Pietri et Lucciani depuis août 1911. Il décède durant la guerre de 14/18 Son épouse Chini et son fils donnent procuration pour la gestion de la centrale à Durabil Carlotti, huissier à Ghisoni.

Le 26 juillet 1933, ce dernier rachète la centrale et le réseau pour la somme de 19 000F. Durant cette période, l'exploitation est assurée par son fils et son petit-fils, François et Ange Carlotti. Au décés de Durabil Carlotti en 1948, la centrale vient en héritage à son gendre André Schveiss, boulanger pâtissier à Ponte-di-Lano. La gestion de la centrale et la distribution sont assurées par Saturnin Giorgi et son fils. De juin à novembre la rivière manque d'eau et la centrale électrique ne fonctionne pas.
A la veille de la nationalisation, la concession compte 185 abonnés. L'usine hydraulique dessert l'agglomération en courant continu de 120V. Le réseau est constitué de fils volants de maison en maison. L'usine fonctionne de décembre à mai, de 6h à 8h30 et de 17h à 24h.

La turbine de type Francis horizontale est de marque Teisset, Chabrand et Brault et Frères à Chartres et Paris. Elle alimente par une dynamo à excitation shunt d'une puissance maximum de 13kw200, un réseau de 2 kilomètres de longueur en ligne basse tension. Une locomotive vapeur de marque Ruston-Proctor de 15cv, chauffée au bois, servait dans les premiers temps à entraîner une dynamo en période desècheresse Dans les années 1920, un moteur diesel de 15cv a remplacé cette machine.

Plus aucun matériel n'est en place actuellement. Seule la bâtisse est encore visible en contrebas à droite de la route, 500m après le pont,sortie du village, direction Ghisonaccia.